Les bactéries sont des micro-organismes ubiquistes, unicellulaires et sans noyau (procaryote) dont le génome est constitué d'ADN. La plupart de ces bactéries sont inoffensives ou bénéfiques pour l’organisme. Il existe cependant de nombreuses espèces pathogènes à l'origine de plusieurs pathologies comme le choléra, la syphilis, la peste, l’anthrax, la tuberculose, la fièvre typhoïde, etc. Toutefois, ces bactéries peuvent être très utiles à l’humain lors des processus de traitement des eaux usées, dans l’agroalimentaire lors de la fabrication des yaourts ou du fromage où les entérobactériescomme lesLactobacillus,les Streptococcus favorisent la fermentation et dans la production industrielle de nombreux composés chimiques. Allons à la découverte des entérobactéries.
Les entérobactéries sont des bactéries Gram négatif retrouvés partout dans le sol, dans l’eau et surtout dans le tube digestif de l’homme et des animaux. Ceux sont des bactéries aéro-anaérobies facultatifs, qui sont soit mobiles ou immobiles. Elles peuvent cependant devenir pathogènes et sont alors responsables d’infections humaines, parfois sévères telles que la fièvre typhoïde, la dysenterie bacillaire par exemple. Les entérobactéries sont fréquemment rencontrées en pathologie infectieuse ainsi que dans les bio-industries (fermentation de fromages et produits laitiers, alcools, traitements médicaux supplétifs, etc.). Ceux sont des germes non-exigeants et facilement cultivables qui se développent sur des milieux ordinaires, ou ils poussent en 18 à 24 heures à 37 °C. Les entérobactéries englobent un grand nombre d'espèces dont certaines sont des parasites pathogènes, d'autres sont des bactéries commensales et d'autres encore sont des bactéries saprophytes.
Les caractères d'identification des entérobactéries sont essentiellement biochimiques et utilisent des tests qui étudient le métabolisme protéique (présence d'uréase, production d'indole, dégradation du tryptophane) ou la fermentation des sucres et les polyalcools (adonitol, L-arabinose, D-arabitol, cellobiose, dulcitol, érythritol, leD-mannitol, leglycérol, etc.), la capacité d'utiliser le citrate, la caractérisation de certaines autres enzymes(argininedihydrolase,DNase à 25°C, gélatinaseà 22°C, lethiosulfate réductase), la mobilité, la pigmentation des colonies surdes milieux spéciaux, la production d'hydrogène sulfuré en milieuTSIou la formation de gaz.Mise à part les tests énumérés ci-dessus, nous avons également d'autres tests comme :la recherche de l'utilisation de substrats en milieux complexes, tels que lemalonateet letartrate ;l’étude de la croissance en présence d’inhibiteurs,telsque le milieu de Braun ou milieuKCN.Les résultats obtenus à la fin des différents tests sont comparés à ceux listés dans une galerie de famille pour identifier le genre et l'espèce de l'entérobactérie :milieu VF(viande foie.), 2 Hugh et Leifson+ glucose, 1Kligler-Hajna, et une galerie d'identification Api20E. L'identification des entérobactéries peut également se faire par antibiogramme, des techniques immunologiques, moléculaires ou des techniques issues de la biologie moléculaire comme la PCR.
Les entérobactéries sont des bactéries importantes en pathologie, de par leur facultéàdevenir résistantes aux Antibiotiques.On distingue 28 genresdont14 d'intérêt médical : Citrobacter, Enterobacter, Escherichia, Klebsiella, Morganella, Proteus, Providencia, Salmonella, Shigella, Yersinia. Au sein de chaque genre, on individualise des espèces, par l'étude des caractères biochimiques ou antigéniques.Les entérobactéries possèdent toutes desantigènes de paroi (somatiques) ou antigènes O qui représente l'endotoxine des bactéries à Gram négatif. Il est composé delipopolysaccharides (LPS) complexes, très toxiques, capables de provoquer dans l'organisme humainla fièvre, la leucopénie, bradycardie, hypotension, etc. Les entérobactéries mobiles possèdent en plus des antigènes O, de flagelle (flagellaires) ou antigènes H qui sont de nature protéique. Enfin, certains possèdent un antigène d'enveloppe ou antigène K qui est polysaccharidique. Ainsi, l'étude des antigènes permet de classer ensérotypeousérovar, les bactéries appartenant à une espèce et d'établir la fiche d'identité antigénique de certains germes dont les Salmonella.